Chapitre VI

La plaine couverte d’herbe rase s’étendait sur un bon kilomètre. À son extrémité, des taillis frémissaient au vent léger de l’aube. De chaque côté, une forêt dense limitait cette grande étendue verte. L’avant-garde de la colonne des chevaliers venait de dépasser le sommet de la dernière colline. De Gallas releva la visière de son heaume. La sueur inondait son visage. Il n’était plus habitué au port d’une armure complète. Son regard glissa sur l’horizon où tout paraissait calme.

Soudain, sa monture se cabra, excitée, pressentant l’approche de la bataille. Cette jument dalka dressée pour le combat, appartenait à son défunt frère. La monture et le cavalier avaient eu peu de temps pour faire connaissance. La bête n’avait pas paru enchantée de ce nouveau maître et Paul sentait qu’elle avait encore pire caractère que son frère. Elle avait déjà vicieusement cherché à le mordre. Sans ses gantelets en métal, il y aurait laissé quelques doigts. Lance et bouclier en main, Paul avait bien du mal à calmer l’animal. Il entendit quelques moqueries saluer ses médiocres performances de cavalier.

Les quelques jours passés à Pendarmor n’avait pas rapproché l’ancien moine des autres chevaliers. Il n’avait pas voulu s’inscrire au tournoi, ce qui l’avait rendu encore plus impopulaire. Enfin, il avait systématiquement refusé toute compétition ou entraînement à l’épée. S’il ne faisait pas attention, les railleries, encore sous le couvert, se feraient ouvertement et il ne pourrait alors éviter le duel qui s’ensuivrait. Il espérait toutefois ne pas arriver à cette extrémité.

Hommes et bêtes étaient prêts à en découdre et ils regardaient avec curiosité le futur champ de bataille. Le silence se fit car le souverain et sa suite avaient atteint le sommet.

Le roi se dressa sur ses étriers pour contempler le paysage. Son visage s’éclaira d’un large sourire.

— Le terrain est bien choisi, dit-il au connétable. Nous allons pouvoir nous déployer et écraser nos ennemis s’ils osent se montrer.

Il fit signe aux trompettes de sonner. Au petit trot de leurs montures, les chevaliers se répandirent dans la plaine. La manœuvre terminée, ils avancèrent d’une centaine de mètres puis s’immobilisèrent.

Pendant ce temps, de Guerreval avait fait aligner ses fantassins en arrière des cavaliers. À son côté, Yvain piaffait d’impatience.

— Souvenez-vous de mes instructions. J’interdis de bouger avant que je n’en donne l’ordre.

Le soleil se levait lentement et commençait à chauffer les armures. Bon nombre de chevaliers se mirent à transpirer d’abondance.

— Ce Radjak est un rustre qui manque de la plus élémentaire courtoisie, grogna le roi. Je lui avais pourtant dit, deux heures après le lever du soleil.

Une heure s’écoula sans que l’ennemi ne daigne se manifester, augmentant la fureur du roi.

— Vous aviez raison, connétable. Ces Godommes sont tous des lâches qui refusent d’affronter un chevalier. Il va nous falloir les débusquer dans leur repaire et brûler leurs villages pour qu’ils comprennent la leçon.

À l’instant où il allait ordonner de sonner le rassemblement, un groupe de cavaliers se montra à l’extrémité de la plaine, émergeant des futaies. Ils étaient une bonne centaine. Ils avancèrent, parcourant la moitié de la distance qui les séparait des chevaliers. Ils poussaient des cris aigus et agitaient leurs armes comme pour défier leurs adversaires.

— Ils ne sont guère nombreux, sourit le roi. Notre victoire sera facile.

Se tournant vers sa fille toujours derrière lui, il ajouta :

— Priscilla, veuillez vous éloigner et rejoindre messire de Guerreval qui veillera sur vous. Nous nous retrouverons après la bataille.

À regret, la princesse obéit. Elle maudissait le ciel de ne pas être un garçon pour pouvoir participer aux combats. Lorsqu’elle arriva près des fantassins, Henri lança très sèchement :

— Restez à ma gauche et surtout ne bougez pas.

Renaud de Norvak éperonna soudain sa monture en hurlant :

— Pour le roi, en avant !

Il partit en flèche, vite suivi par une vingtaine de chevaliers. La monture de Paul bondit en avant. De Gallas maudit la fougue de son destrier. Il était impossible de le retenir et il se contenta de se concentrer sur le fait de rester en selle. Bien malgré lui, il cria à la charge en même temps que ses compagnons d’armes, un peu pour se donner du courage, un peu par frustration. Avec un temps de retard, le roi s’élança à son tour, suivi de toute la cavalerie.

— Quelle folie et quel gâchis, grogna de Guerreval. Ils ne sont même pas capables de rester alignés, ce qui leur aurait donné plus de puissance.

De fait, Renaud, Paul et une dizaine de cavaliers seulement arrivèrent au contact de l’ennemi. Celui-ci, plus mobile, s’écarta pour les laisser passer puis les assaillirent par-derrière. Les lourdes lances devenaient inutiles. Paul lâcha vivement la sienne pour tirer son épée.

Deux Godommes le rattrapèrent, l’un le serrant à droite, l’autre arrivant sur sa gauche. Leur tactique était très au point. Ils frappaient alternativement des deux côtés, l’empêchant de se retourner. Paul esquiva la première lame en se penchant sur l’encolure de sa monture et bloqua la deuxième de son bouclier qui vibra sous la violence du choc. Il faillit en être désarçonné ! Une inquiétude le gagna. Un Godomme n’était pas censé avoir une telle puissance !

Grâce à la discipline mentale acquise au monastère, Paul se maîtrisa et réagit promptement. Il feinta à gauche et fit bondir son dalka sur la droite. Son puissant destrier bouscula la monture plus petite du Godomme. Surpris, ce dernier n’eut pas le temps de lever son arme quand Paul abattit son épée et lui rompit la tête. De Gallas tira violemment sur les rênes et son dalka se retourna juste à temps pour parer l’attaque du deuxième Godomme. Cette fois, Paul put prévoir la force du coup et dévia la lame d’un puissant revers du bouclier. Il riposta d’un coup fouetté sous le casque qui ouvrit la gorge de son adversaire.

Il n’eut pas le temps de se réjouir de sa victoire. Déjà un nouveau Godomme lui faisait face. Parade, riposte, son esprit se détachait pour agir avec efficacité. Il remercia mentalement tous ses maîtres d’armes ainsi que les pouvoirs du cristal. En dépit des deux années passées au monastère, jamais il n’avait aussi bien manié son épée.

Malheureusement, la tactique des Godommes était efficace sur les chevaliers trop lents à manœuvrer. Bien vite, Renaud et lui furent les seuls à être encore debout. Par chance pour eux, le gros de la cavalerie royale arriva à leur hauteur pour le dégager.

Un net flottement était perceptible parmi les Godommes qui subissaient des pertes sensibles. La vingtaine de survivants fit brusquement demi-tour et s’enfuit vers le fond de la plaine, poursuivie par la troupe royale tout à la joie de la victoire.

Lorsque les premiers chevaliers arrivèrent à proximité des taillis, le paysage se modifia soudainement. Les branchages s’abattirent, dévoilant des fantassins bien alignés sur plusieurs rangs, lance en avant. Derrière eux, des centaines d’archers juchés sur leurs montures, firent pleuvoir des nuées de flèches. Celles-ci ricochaient sur les armures mais arrivaient à blesser les dalkas qui se cabraient sous la douleur, désarçonnant les cavaliers qui ne parvenaient pas à les maîtriser. Le dalka de Paul hennit de douleur et se cabra. Deux flèches lui traversèrent la gorge coup sur coup. Paul bascula en arrière et percuta avec violence le sol. Étourdi, il tenta de se relever lorsqu’un deuxième choc lui fit perdre définitivement connaissance. Sa monture mortellement touchée s’était effondrée sur lui.

Le roi allait ordonner un repli pour regrouper ses forces quand une sonnerie aigre retentit. De la forêt qui s’élevait de chaque côté, des cavaliers jaillirent en très grand nombre. Bien vite, ils encerclèrent la troupe du roi. Ils agissaient avec méthode et discipline et l’étau se resserra implacablement. Un à un, les chevaliers étaient abattus ne pouvant lutter à un contre dix.

La princesse, horrifiée, assistait au désastre.

— Ce n’est pas possible, murmura-t-elle, ce n’est pas un loyal combat. Vous devez secourir le roi. Portez-vous en avant !

De Guerreval secoua la tête.

— C’est inutile, jamais je ne pourrais franchir le rideau des cavaliers ennemis. Ils sont plus de trois mille. Je n’aurais jamais cru qu’ils seraient aussi nombreux.

Voyant Yvain prêt à s’élancer, il ordonna très sèchement :

— Je vous interdis de bouger !

À ce moment, une douzaine de chevaliers parvint à rompre l’encerclement. Ils entouraient Johannès bien reconnaissable à son armure dorée. Ils se dirigèrent au galop vers le groupe des fantassins.

Haletant, le connétable lança :

— Le roi est blessé. Nous l’escortons au château de Pendarmor. Vous couvrirez notre retraite.

De Guerreval regarda la plaine où les derniers chevaliers achevaient de succomber sous les coups de leurs adversaires. Déjà, un gros escadron de cavaliers godommes s’était regroupé et partait au galop.

— Connétable, vous devriez tenter de gagner Fréquor car les Godommes seront à Pendarmor avant vous. Regardez la direction que prend ce fort contingent de cavalerie. Ils seront là-bas avant ce soir.

À regret, le connétable dut approuver.

— Nous marcherons droit au sud. Vous êtes le seul barrage pour éviter qu’ils nous poursuivent. Tenez aussi longtemps que vous le pourrez, même si vous devez sacrifier toute la piétaille.

La princesse s’était postée à côté de son père. Avec inquiétude, elle regardait le sang qui maculait l’armure.

— Il y en a beaucoup qui appartient aux Godommes, ricana-t-il d’une voix étouffée. Malheureusement, un méchant diable taraude mon flanc droit.

Yvain avait scruté tous les écus des chevaliers mais il ne vit pas les armes de son père. Une lourde angoisse serra sa poitrine.

 

*

* *

 

Monté sur son dalka, Radjak assista à la fuite du roi. Se tournant vers son sorcier, il dit :

— Notre plan s’est déroulé selon tes prévisions.

— La bêtise des chevaliers nous a beaucoup aidé.

— J’aurais toutefois aimé tuer de mes mains Johannès.

— Mieux vaut le laisser filer. Qui sait si son successeur serait aussi borné ?

— Tu as raison. Pour l’instant, nous allons nous emparer de Pendarmor avant qu’il soit mis en état de défense. Si nous agissons vite, nous pouvons l’emporter sans coup férir. Ce soir, nous coucherons au château et les hommes pourront piller tout à leur aise le village. Une victoire mérite une récompense. Je promets de te faire livrer une jeune pucelle que tu pourras fouetter et violer à ta fantaisie.

Merchak remercia d’une inclinaison de tête.

— Partons vite, dit le Csar. Je rêve d’un festin préparé par les vaincus.

— Que faites-vous des fantassins qui ne se sont pas débandés ? Vous n’allez pas les laisser partir pour qu’ils servent au roi à reconstituer une armée.

— Xino va s’occuper d’eux avec ses hommes à pied. Ils nous rejoindront plus tard. Il leur restera encore quelques maisons à piller.

 

*

* *

 

Le capitaine regardait l’ennemi avancer. La troupe restait bien alignée sur trois rangs. Un cavalier portant une simple cuirasse se tenait en arrière, surveillant la manœuvre.

— Ils sont deux fois plus nombreux que nous, murmura-t-il à Yvain qui le suivait comme son ombre. Il est difficile de faire mouvement et nous allons être contraints de subir un assaut frontal. Leur nombre leur donnera finalement l’avantage.

Après une petite hésitation, Yvain dit :

— Avec votre permission, je pourrais essayer de percer leurs rangs au milieu. Si une dizaine d’hommes me suivait, nous nous rabattrions sur la droite pour les prendre à revers. Si la chance nous sourit, nous devrions semer une panique dans la troupe qui devra lutter sur deux côtés.

De Guerreval n’hésita guère.

— L’idée mérite d’être tentée. Yvain, tu vois le cavalier derrière les lignes ennemies. Je reconnais la marque sur son casque. Il s’appelle Xino et est le chef de la tribu des Ours. Un bon général. Tu dois essayer de l’atteindre. Lui abattu, nous aurons peut-être une petite chance. De toutes manières, nous serons morts ce soir si l’Être Suprême ne nous vient pas en aide. Quoiqu’il arrive, sache que je suis content de t’avoir rencontré. Laisse-moi deux minutes pour expliquer la manœuvre à mes hommes.

Au signal donné par le capitaine, Yvain éperonna son dalka et s’élança aussitôt suivi par les vingt sergents montés. Il ressentit un choc, puis deux autres tandis qu’une lance glissait sur son bouclier. À sa grande surprise, il traversa la ligne adverse, créant une brèche car sa monture avait également bousculé plusieurs soldats. Il dut lâcher sa lance alourdie par les trois corps qu’il avait embrochés successivement. Aussitôt, il tira son épée. Il n’était que temps ! Sa course impétueuse l’avait amené en face du commandant ennemi. D’un geste de son bouclier, il écarta la lance qui allait l’atteindre à la poitrine et il porta un furieux coup de pointe à son adversaire juste entre la cuirasse et le heaume. La lame pénétra profondément dans le cou. Le cavalier vida les étriers un instant plus tard. Sans prendre le temps de souffler, Yvain inclina sa course et revint vers la ligne ennemie.

Plusieurs soldats avaient réussi à s’infiltrer dans les rangs adverses. Au grand galop, Yvain longea le dernier rang ennemi, frappant sans cesse toutes les têtes à sa portée. Dix Godommes trouvèrent la mort en deux minutes.

Un flottement commençait à se faire sentir chez l’adversaire. Les hommes ayant perdu leur chef ne recevaient plus d’ordres. De Guerreval exploitait son avantage agrandissant la brèche. Grâce à l’action d’Yvain et des sergents qui continuaient à semer l’épouvante sur l’arrière de l’aile droite, celle-ci fut bientôt encerclée, tandis que l’aile gauche tardait à réagir et n’avançait que lentement.

Laissant les fantassins achever les derniers Godommes, Yvain se porta sur l’autre aile. Le dernier rang ennemi avait compris la menace et avait fait demi-tour. Aussi vit-il une forêt de piques se dresser contre lui. Il changea alors de tactique. Il pénétra de biais dans les rangs ennemis mais sans les franchir. Il fit tournoyer sa monture, créant un grand désordre dans la masse des soldats trop serrés pour pouvoir se servir efficacement de leur pique.

Le cœur battant à se rompre, la respiration haletante, il frappait sans relâche, indifférent aux nombreux chocs qui ébranlaient sa cuirasse. Des corps tombaient que sa monture piétinait aussitôt. Un brouillard rouge diminuait sa vision. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que ses adversaires avaient reculé précipitamment pour se mettre hors de portée de son épée. Toutefois son répit ne fut que d’une durée brève. Les Godommes l’encerclèrent et avançaient lentement vers lui les lances pointées. Sans doute avaient-ils compris qu’il représentait le plus grand danger.

Yvain hésita un instant. Il lui fallait briser le cercle d’acier qui le cernait. Il allait stimuler son dalka quand il entendit une voix puissante hurler :

— Tenez bon ! Nous venons à votre aide.

Henri la main morte se manifestait de bruyante manière. Son épée traçait de sanglants sillons dans les rangs adverses. Il était suivi de plusieurs soldats qui achevaient tous ceux bousculés par leur capitaine. Ce renfort inattendu acheva de démoraliser les Godommes qui ne tardèrent pas à chercher leur salut dans la fuite.

Seuls quelques groupes épars essayaient de poursuivre le combat. La troupe royale, bien dirigée par de Guerreval, les anéantit successivement.

Yvain remit lentement son épée au fourreau après avoir essuyé le sang sur l’encolure de sa monture. Il se sentait très las, épuisé. Il n’avait jamais imaginé que la guerre était cet horrible carnage. Il retira son heaume pour éponger la sueur qui dégoulinait de son front, lui piquant les yeux.

De Guerreval, après avoir inspecté ses hommes, vint vers lui.

— Nos pertes sont moins lourdes que je le craignais au début du combat. Je ramènerai au roi les trois quarts de mon effectif. C’est inespéré.

Il émit un rire grinçant avant d’ajouter :

— En vous exilant en ma compagnie, notre souverain ne pouvait imaginer qu’il obtiendrait le seul maigre succès de cette sinistre journée. Ne prenez pas cet air étonné, c’est uniquement grâce à vous qui avez percé les rangs et tué le général godomme que nous n’avons pas été écrasés. Le roi sera informé de votre brillante conduite. Vous avez ma parole. Maintenant, venez. La nuit va tomber dans une heure et nous devons nous retirer avant que le Csar envoie contre nous des troupes. Les miracles ne se renouvellent pas.

Yvain secoua sa grosse tête.

— Je vous rejoindrai plus tard, capitaine. Je veux retrouver mon père. Peut-être n’est-il que blessé ?

Le visage de Guerreval se plissa de contrariété. Enfin, il soupira :

— Voici l’ordre que je vous donne. Vous inspecterez le champ de bataille et rassemblerez ceux qui sont encore vivants. J’espère que vous en trouverez. Si c’est le cas, n’essayez pas de nous suivre. Je veux que vous attaquiez les petits groupes adverses que vous rencontrerez pour créer un sentiment d’insécurité qui retardera la marche de Csar. Comprenez-moi bien, il ne s’agit pas de gentil tournoi. Ne combattez que si vous êtes certain de vaincre. Le défi courtois en pleine lumière n’est plus de mise à la guerre où toutes les ruses sont permises. Radjak nous a montré l’exemple.

— Je crois vous avoir compris, capitaine. Je vous remercie.

À l’instant où il allait coiffer son heaume, Henri ajouta :

— Vous devriez laisser votre armure. C’est trop bruyant et malcommode pour se glisser en silence dans la nuit. Ne gardez que votre épée et votre bouclier comme les Godommes.

À regret, Yvain descendit de sa monture et commença à se défaire. De Guerreval vint à son aide.

— Je vous la confie, murmura Yvain, car c’est mon seul bien.

— Si je parviens à Fréquor, je la porterai à un forgeron pour qu’il la décabosse. Elle est d’excellente qualité pour avoir résisté à autant de chocs.

De fait, elle était enfoncée en de nombreux endroits et les traces de dizaines de piques étaient visibles.

— Enfin, avant de partir, prenez le temps de boire car vous devez mourir de soif à voir tout ce que vous avez transpiré.

Yvain suivit le conseil et vida la moitié d’une outre que lui tendit un garde.

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